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En gros...
Vous trouverez ici des critiques précédemment affichées sur mon site, par ordre alphabétique.
CRITIQUES DE FILMS
À la folie, pas du tout
Audrey Tautou joue le rôle d’Angélique, une jeune étudiante en arts de 22 ans dont l’avenir est très prometteur. Elle tombe amoureuse d’un cardiologue dans la quarantaine, le Dr LeGarrec, qui est marié et dont la femme est enceinte. Le début du film raconte leur relation, du point de vue d’Angélique, qui voit des coeurs de Saint-Valentin partout. Elle lui fait livrer des fleurs à sa clinique privée, elle peint un tableau de lui pour son anniversaire, elle a hâte de partir à Florence avec lui en voyage, elle attend patiemment qu’il laisse sa femme comme il le lui a promis, ... Pendant ce temps, ses amis (la fille avec qui elle travaille et le gars qui est amoureux d’elle) ne peuvent s’empêcher de lui faire remarquer à quel point cette relation est malsaine, car cet homme dit l’aimer mais est encore avec une autre femme, et ils auront un enfant ensemble, ce qui veut dire qu’il sera sans doute impossible de la quitter pour de bon. Un jour, l’une des patientes du Dr LeGarrec l’accuse de l’avoir frappée, ce qui nuit grandement à sa réputation. Angélique lui en veut et elle rend donc visite à la patiente le soir-même, et la patiente est retrouvée morte le lendemain matin... Dr LeGarrec se retrouve en état d’arrestation pour meurtre.
Puis, le film rembobine, presque littéralement, et on redécouvre leur relation, mais cette fois-ci du point de vue du Dr LeGarrec qui, lui, voit des coeurs anatomiques partout. Mais il se trouve que la relation n’est pas exactement ce qu’Angélique nous a laissé croire... Le cardiologue aime vraiment sa femme et a hâte de voir naître son enfant. En fait, ce n’est que très rarement qu’il pense à Angélique. Mais les preuves s’accumulent contre lui: sa femme découvre le tableau qu’Angélique lui a peint, elle se doute qu’il reçoit des cadeaux d’une autre femme, elle retrouve même la clé que l’autre femme lui a donnée pour qu’il puisse se rendre chez elle sans avoir à sonner. Se pourrait-il tout de même que la cardiologue n’ait en fait rien à se reprocher? À quoi joue Angélique, au juste?
J’ai bien aimé les parallèles qui sont fait dans le film entre le coeur (rouge et bande dessinée avec des petits chérubins qui flottent autour) et l’autre coeur (l’organe anatomique), entre un personnage qui a le coeur brisé et l’autre qui s’occupe des coeurs défectueux.
Plus je vois des films mettant en vedette Audrey Tautou, plus je me dis qu’Amélie était l’exception et qu’en fait, cette fille a un côté bien méchant et égoïste... Reste que c’est une bonne actrice. En passant, si jamais vous recevez, pour votre mariage, une plante du désert rare qui doit vivre sous cloche dans des conditions très contrôlées et à laquelle vous tenez comme à la prunelle de vos yeux, occupez-vous en vous-même, ne faites confiance à personne d’autre, même s’ils ont l’air responsable!
Toutes choses considérées: Un très bon film, qui commence comme un film léger à l’eau de rose, mais qui devient très vite plus intéressant et qui a une fin à vous glacer le sang... Si vous avez envie de quelque chose d’un peu différent, allez vous louer ça!
Boulot à l'italienne Je viens juste de voir celui-ci lors de sa remise à l'affiche, puisque je n'avais pas eu la chance de le voir la première fois. Mais ça en valait définitivement la peine. Un groupe de six hommes font un «boulot» en Italie (ça va, aucune surprise jusqu'à maintenant). Le boulot est en fait un cambriolage à Venise, qui comprend le vol de l'équivalent de $ 35 millions en lingots d'or d'une maison privée, sous le nez des propriétaires en surcroit. Je ne vous dirait pas comment ils s'y prennent, mais ça vaut la peine de le voir. J'ai aussi beaucoup aimé la manière dont ils ont utilisé Venise afin de conduire une poursuite de bateaux motorisés à travers les canaux. Malheureusement, l'un des voleurs (Edward Norton) se retourne contre ses amis et tue leur mentor, joué par Donald Sutherland (alors n'allez pas voir ce film juste pour le voir lui, il meurt après les dix premières minutes; est-ce qu'il fait autre chose que des rôles secondaires ces temps-ci?) et Ed se sauve. Alors les quatre autres hommes (Mark Wahlberg, Seth Green, Mos Def, et un autre que je ne connais pas) doivent le retracer afin de récupérer leur or (c'est un question de principes), et ils convainquent la fille de leur mentor, jouée par Charlize Theron, de les aider (c'est une question de revanche). J'ai aimé le fait que les personnages sont développés au lieu d'être flanqués sur l'écran tout d'un coup, on connaît leur histoire personnelle et leur personnalité, ce qui les rend plus réels (même le Vrai Napster ;o). Ce film inclut une poursuite impressionnante entre trois voitures, deux motos et un hélicoptère, les voitures étant ces belles minis que nous avons vues dans les bandes annonces. Il y a beaucoup d'action, quelques bonnes blagues et un ensemble d'acteurs connus. L'intrigue est bien léchée, c'est un de ces films d'action auxquels on peut croire et qui sont très intéressants en plus; les séquences d'action sont la cerise sur le sundae et on y prend plaisir. Les chansons de la trame sonore sont très bien choisies aussi. Mais la fin, à la fois la retombée du climax et la conclusion de l'intrigue, étaient prévisibles. Toutes choses considérées: Si vous n'avez pas eu la chance de le voir la première fois, maintenant serait une bonne occasion. Sinon, allez le louer une fois qu'il sera en vidéo, c'est pas mal bon.
Charlie et ses drôles de dames se déchaînent Les Anges sont de retour et sont plus cool que jamais. Plus de peau, plus d'action, plus de célébrités. Ce qui devrait être une bonne chose, pas vrai? Et bien... on dirait que l'intrigue en a un peu souffert. Beaucoup, en fait, mais je ne veux pas vous révéler ce qui en reste. Alors que le premier film était une comédie qui ne se prenait pas au sérieux, le deuxième semble être devenu l'un des films dont il se moquait. Les cascades sont encore plus incroyables, la nudité plus gratuite, l'intrigue à peine une formalité à remplir. J'admettrai volontiers que de voir une célébrité apparaître au milieu de l'écran sans avertissement reste assez cool (Bruce Willis, Pink, le p'tit gars de «Holes», ...) et on avait tous hâte de voir Demi Moore. Son rôle était toutefois plus léger que je ne le pensais, peut-être parce que les médias avaient pas mal tout dit ce qu'il y avait à dire avant que le film ne sorte (c'est peut-être ça qui est arrivé à l'intrigue?). Il y a quand même le retour notable de L'Homme maigre apeurant, qui n'a rien perdu de son fétiche pour les mèches de cheveux. Je dois ajouter que les personnages sont plus développés, on en apprend beaucoup plus long sur leur histoire personnelle. De plus, le film devait au départ s'appeler «H.A.L.O.» et, après l'avoir vu, je dois avouer que je n'arrive pas à comprendre pourquoi cette idée a été scrapée, c'était un trop beau jeu de mots pour passer à côté selon moi. D'un autre côté, c'est un bon film estival si vous avez juste le goût de vous détendre un peu, et puisque je l'ai vu à $ 5.50 je ne m'en plaindrai pas. Je serai aussi toujours partielle à l'égard de Drew Barrymore, alors c'est sûr que je ne démolirai pas complètement son film (c'est aussi elle la réalisatrice). Et n'oubliez pas de rester pour les bloopers à la fin! Toutes choses considérées: Plaisir coupable ;o)
Les Dangereux
Le film québécois avec le plus gros budget et des recettes tout aussi impressionnantes. Alors je m’attendais à beaucoup, peut-être à trop, ce qui veut dire que j’ai été déçue.
Roxanne Labelle, chanteuse québécoise ayant une carrière internationale, se fait kidnapper. Ses ravisseurs contactent son père, Paul Labelle, qui est également son gérant, et ils lui demandent une rançon de un million de dollars. Il se trouve que son père a des dettes de jeu envers la mafia et leur doit également de l’argent; il est donc très important qu’il puisse libérer sa fille à temps pour qu’elle donne un concert le soir-même au Centre Molson, ce qui lui permettra de renflouer son compte en banque. Il doit maintenant trouver quelqu’un qui sera prêt à risquer sa vie afin de remettre l’argent aux ravisseurs... Justement, l’un des jeunes comptables qui travaillent pour lui, Francis Jobin, découvre qu’une somme importante a été détournée à même le compte de Roxanne. Lorsqu’il informe en Paul Labelle, espérant faire avancer sa carrière, il est loin de se douter que c’est en fait son patron qui est l’auteur de cette fraude! Paul Labelle décide donc de faire d’une pierre deux coups et envoie Francis, qui en sait maintenant trop, remettre l’argent aux ravisseurs; il engage également deux tueurs à gage (Dirty Henri et Tiger) qui doivent suivre Francis puis le tuer une fois l’argent remis et ramener ensuite Roxanne à son père. L’affaire se complique encore: Francis doit en plus s’occuper de son frère qui menace de se suicider tandis qu’il échappe, sans le savoir, aux balles des tueurs à gage qui le suivent. Roxanne, de son côté, doit s’accommoder du fait que de ses trois ravisseurs, l’un est complètement incompétent (Bing de son petit nom) et une autre (Rachelle) est une grande admiratrice pas très intelligente qui ne pense qu’à lui demander son autographe et une photo alors que la pauvre chanteuse est pieds et poings liés; le kidnappeur qui a organisé l’affaire, Boiteuse, n’est pas méchant mais il a de légères tendances pyromanes. Et il ne faut pas oublier Johanne, l’ex de Paul Labelle et mère de Roxanne, qui réclame à son mari son allocation mensuelle.
Moi j’ai trouvé le film un peu trop exagéré. C’est sûr qu’il y avait des moments drôles, mais j’ai trouvé ça un peu décousu et sans but en général. Il y a des moments qui m’ont rappelé «Amélie Poulain», comme quand le film s’arrête tout d’un coup pour que le narrateur nous présente les personnages. J’ai plus qu’adoré «Amélie Poulain», mais j’ai trouvé que là ça manquait d’originalité parce que la copie était trop évidente. Certains moments étaient trop tirés par les cheveux, pour d’autres c’était de la comédie trop légère. Même l’explosion n’a pas réussi à m’impressionner. Mais comme j’ai dit au début, il est possible que j’ai eu cette impression simplement parce que je m’attendais à trop.
Toutes choses considérées: C’est à voir dans l’un des deux cas suivants seulement:
1) Vous vous intéressez au cinéma québécois et vous voulez donc savoir de quoi ce film a l’air puisqu’il a fait tant parler de lui; ou
2) Un soir, alors que vous n’avez rien de mieux à faire, vous pitonnez écrasés devant la télé et il se trouve que c’est le film qui passe à TQS.
Le Divorce C'est drôle parce que c'est le deuxième film d'affilée que Kate Hudson nous fait et qui commence de la même manière: des dessins des personnages sur fond blanc, avec en trame sonore des vieilles chansons françaises. Coïncidence, ou complot? ;o) Alors, Roxanne (Naomi Watts) est une poète américaine vivant à Paris avec son mari Charles-Henri (Français, vous l'aurez deviné) et leur fille Gennie. Quand Roxanne tombe à nouveau enceinte, sa soeur Isabel (Kate Hudson) vient vivre avec elle pour l'aider. Juste comme elle débarque, Charles-Henri laisse Roxanne pour une autre femme. Roxanne s'oppose au divorce pour plusieurs raisons, tant morales que pratiques, non la moindre étant le fait qu'en France, la garde des enfants est d'habitude accordée au parent français. Cela veut dire que Roxanne ne pourrait que passer très peu de temps avec ses enfants, même si elle n'a aucune envie de quitter Paris. Elle devrait alors aussi diviser ses biens avec son mari, des biens qui pourraient inclure le portrait de Ste-Ursule que ses parents lui ont prêté et qui a été dans sa famille depuis toujours mais que certains pensent être un authentique de Latour. Pendant ce temps, Isabel se porte absolument à merveille à Paris, elle se trouve un emploi avec une amie de sa soeur, commence à sortir avec un jeune Parisien (un Romain Duris très chevelu, qui était aussi dans «L'Auberge espagnole») et elle devient aussi la maîtresse de l'oncle par alliance de Roxanne (Thierry Lhermitte). De plus, on découvre que la nouvelle femme dans le vie de Charles-Henri, Magda, a un mari jaloux qui semble assez dérangé merci et qui cherche à approcher Roxanne. Les deux soeurs doivent alors découvrir la signification de l'Amour et du Divorce, à la Parisienne (je ne vendrai pas la fin). Il y a un très bon mélange d'anglais et de français dans la version originale (avec sous-titres anglais, on s'entend), mais je serais curieuse de savoir comment ça ressort dans la version française. Et puisque le film a été tourné à Paris, c'est du vrai français, pas la version estropiée du français que nous sert habituellement Hollywood. Kate Hudson a toujours un fort accent, mais je suis contente de vous annoncer que son français s'est amélioré un peu depuis «Almost Famous». Et Naomi Watts est en fait assez douée en français. Par contre, il y a beaucoup de stéréotypes dans ce film, tant au sujet des Américains que des Français, mais je dois admettre qu'il y en a un ou deux qui semble vrais dans le tas. Vous ne pourrez probablement plus voir les sacs Kelly et les foulards de soie de la même façon. Je dois quand même me demander comment une poète et un artiste, qui disent ne pas faire beaucoup d'argent, peuvent se permettre un tel appartement à Paris et de tels repas chics tout le temps. En passant, il y a aussi une Amélie dans ce film, même si ce n'est que très brièvement. ;o) Je dois dire que l'intrigue, en général, m'a semblé un peu dure à croire, plus le genre de chose qu'on retrouverait dans un livre de poche que dans un film. Mais dans le fond, ça a été basé sur un des romans meilleurs-vendeurs du New York Times, alors ça explique peut-être la chose. J'ai aussi trouvé ça surprenant que les réalisateurs aient eu tant de difficulté à engager une actrice pour jouer le rôle de Roxanne; apparemment, toutes les actrices d'Hollywood qui ont été approchées pour ce rôle l'ont refusé car elles auraient dû avoir l'air enceinte pour presque tout le film et elles ne voulaient pas avoir l'air laides. Est-ce que je suis la seule à penser que les femmes enceintes sont belles? Surtout Naomi Watts, elle était superbe et elle jouait à merveille. Mais dans le fond, elle est Australienne, pas Hollywoodienne, et j'espère qu'elle le restera. Il y avait également des petits rôles tenus par Leslie Caron, Stockard Channing et Glenn Close, qui semblaient toutes ravies d'avoir eu un voyage à Paris en échange d'un peu de travail. Et les chansons françaises ne sont pas toutes vieilles, bien sûr, il y avait même le dernier hit de Carla Bruni (et c'est rare pour un film américain d'avoir tant de chansons en langue étrangère sur sa trame sonore). Toutes choses considérées: j'ai beaucoup aimé ce film, c'était non-prétentieux sans être trop léger et je le recommande. N'oubliez pas de rester pour les crédits à la fin, ils étaient originaux.
L’École du rock
Enfin, Jack Black a son nom en premier dans le générique et avant le titre! Comme un autre critique a dit avant moi, «Jack Black ne vole pas simplement la vedette, il EST la vedette!». Il est vraiment excellent ici.
C’est l’histoire d’un homme dans la trentaine, Dewey Finn, qui n’a pas d’emploi parce qu’il rêve toujours d’avoir une carrière avec son groupe de rock. Le problème c’est que même s’il est très talentueux, il fait un tel spectacle de lui-même que c’en est embarrassant et personne ne le prend au sérieux. Il espère pouvoir enfin gagner un grand concours, le Battle of the Bands, où le groupe gagnant remporte 000. Cela lui permettrait de payer enfin le loyer avec son meilleur ami, qui est professeur de remplacement (ainsi que la copine de ce dernier), plutôt que de tirer avantage de lui. Mais le groupe qu’il a fondé, SON groupe, décide de le renvoyer et d’engager quelqu’un d’autre à sa place. Alors ça laisse Dewey avec un rêve mais sans emploi. Alors qu’il est dans son appartement, il reçoit un appel téléphonique destiné à son ami, demandant un professeur de remplacement pour un emploi débutant immédiatement, pour par semaine. Dewey saute sur l’occasion et accepte l’emploi en se faisant passer pour son ami. Au début, il se pogne le beigne dans cette classe de cinquième année de primaire et ne fait rien, laissant les enfants livrés à eux-mêmes. Mais il les entend alors jouer leurs instruments dans le cours de musique et il réalise rapidement que ces enfants ont beaucoup de potentiel. Il décide donc de leur apprendre à jouer du rock and roll . Les cours du matin sont Histoire du Rock ainsi que Appréciation du Rock, et pendant l’après-midi ils se pratiquent à jouer des chansons que Dewey a écrit. Et il se trouve qu’avec un peu d’entraînement, ces enfants sont en fait pas mal bons. Alors ils décident de participer à Battle of the Bands pour tenter leur chance. Pendant ce temps, la directrice de l’école et les parents des enfants commencent à soupçonner que Dewey n’enseigne pas les matières au curriculum et qu’il n’est même pas un professeur qualifié... Et Dewey apprend qu’il y a peut-être des choses plus importantes dans la vie que le rock and roll (malgré que c’en est une partie intégrale!).
Il se trouve que Jack Black est un extrêmement bon acteur et musicien. La musique, à la fois les chansons choisies pour le film et celles écrites pour le film, sont excellentes. (OK, j’admet que j’ai pu être influencée, puisque j’avais assisté à un concert de rock de Hanson moins de 24 heures auparavant, mais c’était vraiment cool!) C’est intelligent et drôle, un très bon film. Le générique d’ouverture est aussi très original. Je veux juste dire que je me fiche de savoir à quel point ces enfants sont doués en musique, ils ne peuvent pas devenir bons à ce point en moins de trois semaines. Mais faites semblant de rien, pour le bien du film.
Toutes choses considérées: Ce film est super! Stick it to the man! ;o)
L'Ère de glace Ça m'a pris du temps, mais j'ai fini par le voir. C'est le film animé de Disney-Pixar (2002) à propos de créatures préhistoriques vivant pendant la dernière ère de glaciation, avec les voix de Ray Romano, John Leguizamo et Denis Leary. L'histoire se passe donc il y a 20 000 ans, alors que les glaciers se déplacent en venant du nord, forçant tous les animaux à migrer vers le sud. Tous les animaux sauf... Manfred, un mammouth qui est en quelque sorte un marginal et qui fait les choses à sa propre façon, ainsi que Sid, un paresseux qui n'a vraiment pas l'esprit pratique, même s'il a bon coeur. Manfred ne veut pas migrer, et par le temps que Sid réalise qu'il y a une migration, il ne suit pas les autres animaux parce qu'il ne sait pas vraiment de quelle direction est le sud de toute façon. Il décide alors de se tenir avec Manfred, dont la taille impressionnante et le courage effraient les prédateurs. Les deux animaux tombent alors sur un bébé humain qui a été séparé de sa famille par un groupe de tigres à dents de sabre affamés. Sid convainc finalement Manfred de l'aider à réunir le bébé avec son «troupeau» d'humains, mais ils sont vite rejoints par Diego, l'un des tigres qui essaie de les charmer et de se faire passer pour leur ami, alors qu'il voit en fait le bébé comme un repas de choix. Le trio surprenant fait alors le chemin jusqu'au village humain afin de leur rendre le bébé, se faisant tout le temps interrompre par Scrat, un écureuil préhistorique hilarant et attachant dont la mission dans la vie est d'enterrer sa noisette, et au diable les conséquences catastrophiques. L'animation était vraiment fantastique, tout comme ce à quoi l'on s'attend de la part de l'équipe Disney-Pixar. L'intrigue était un peu dure à croire, mais bon, c'est un dessin animé. La scène avec les dodos qui cherchaient de la nourriture était hilarante, malgré que j'aimerais préciser que la raison pour laquelle cette espèce est diparue n'est pas à cause de l'ère de glaciation mais bien de braconnage humain. De plus, Sid est peut-être un peu paresseux (de caractère), mais il est BEAUCOUP trop vite pour être un paresseux (l'animal), même en bande dessinée. Mais une fois que vous passez par-dessus ces détails, le reste est très divertissant. Et Scrat ne cesse jamais de m'amuser, jusqu'à la dernière scène du film. Toutes choses considérées: Vous devez voir celui-ci, c'est un classique.
Frida « Voyagez à travers... le mystère... d'une femme... qui était désirée par les hommes... et par les femmes... pour sa passion... pour son art... pour tout ce qui était... Frida. » Frida Kahlo était une révolutionnaire politique et artistique, pas seulement au Mexique mais affectant aussi le monde entier. Un accident d'autobus débilitant tôt dans sa vie l'a laissée infirme, son dos, ses côtes et sa jambe brisés et la partie inférieure de son tronc empalée par une barre de fer. Elle a passé le reste de sa vie dans la douleur à cause de cet accident, mais c'est ce qui a permis à son art de devenir ce qu'il est aujourd'hui. C'est pendant sa guérison, alors qu'elle était immobilisée dans son lit, qu'elle a commencé à peindre afin de passer le temps. Puis, elle a rencontré l'artiste de renommée Diego Rivera afin qu'il estime ses tableaux, et les deux sont éventuellement devenus amoureux et se sont mariés. C'était une union basée sur la loyauté, à défaut de la fidelité, puisque les deux avaient tendance à prendre des amants; en fait, Frida volait souvent les amantes de son mari. Plusieurs voyages ont influencé les tableaux de Frida et son style, alors nouveau et unique, est maintenant légendaire. Elle a été la première artisite Latino-Américaine a avoir l'un de ses tableaux au Louvre. À mesure que sa santé se détériorait, elle se tournait de plus en plus vers l'art afin de transcender sa douleur et les oeuvres qu'elles a produites sont toujours insurpassées. Elle était également active dans le domaine politique, donnant une voix au peuple mexicain durant la Révolution et donnant un asile à Trotski alors qu'il fuyait la Russie. Ce film est l'histoire merveilleuse de la femme qui est maintenant l'artiste féminine la plus connue et la plus intrigante au monde. Frida était si choquante elle-même parce qu'elle était ouvertement honnête à propos de qui elle était et qu'elle défiait toutes les conventions afin d'être elle-même. Ses oeuvres sont brutalement honnêtes aussi et le film nous laisse en faire l'expérience. Les vues, sons et couleurs du Mexique crèvent l'écran. Ce film a remporté les Oscars 2003 du meilleur maquillage et de la meilleure musique. Les effets spéciaux sont à couper le souffle et donnent littéralement la vie aux tableaux. Apparitions spéciales d'Antonio Banderas, Ashley Judd, Geoffrey Rush et Edward Norton. Salma Hayek, qui tient le rôle principal, s'est battue pendant presque sept ans pour faire ce film et chaque minute en valait la peine. Maintenant l'un de mes films préférés à vie je pense. Ah, et le site web en lui-même pourrait être assez pour vous séduire. Allez simplement au http://www.miramax.com/frida/ Toutes choses considérées: Si vous savez qui est Frida, ou si vous voudriez en apprendre plus à son sujet, vous allez vraiment adorer ce film.
Gangs de New York On a tous entendu le brouhaha à propos de ce film. La date de sortie a été retardée, c'était le retour à l'écran de Daniel Day-Lewis, le premier grand rôle de Léo depuis «Titanic» (à moins qu'on ne compte «La Plage», mais là encore qui compte «La Plage»), c'était un film de Scorsese avec un gros budget. Ben, ça fait presque trois heures de ma vie que je ne pourrais jamais ravoir. Comprenez bien, les costumes sont super, les décors sont super, les acteurs font tous un très bon travail. Mais ce film m'a complètement assommée dès le début, j'en étais réduite à me tortiller sur ma causeuse en essayant de trouver une position confortable en attendant soit que l'action devienne intéressante soit que le film finisse, enfin, ce qui viendrait en premier pour me tirer de ma misère. Ils passaient beaucoup trop de temps à expliquer de petites choses alors qu'un rapide rappel, au plus, aurait suffi (comme si je vois John C. Reily au début de film se battre au côté du Prêtre Vallon, et que je le vois encore 15 minutes plus tard ayant l'air exactement pareil alors que 16 ans se sont écoulés, et bien je n'ai pas besoin de revoir toute la bataille à nouveau avec gros-plan sur Reily pour m'en rappeler, merci beaucoup). Bien sûr, les histoires sans pitié du Vieux New York, les Immigrants vs les Natifs et les Cinq Pointes sont intéressantes, mais est-ce qu'on en a vraiment besoin de trois heures quand on peut deviner la fin de toute façon? Le fade-out de 1860 à 2000 est très bien réussi et le générique de la fin est original, et l'une des très bonnes choses à propos du générique final est que le film est enfin terminé. Toutes choses considérées: Ne perdez pas votre temps avec ce film, allez vous louer « Frida » à la place (ou « Catch Me If You Can » si vous aviez besoin d'une dose de Léo, ça c'est un bon film).
The Hulk Au début, comme tout le monde, j'étais très excitée à l'idée de ce film. Puis, j'ai vu la bande annonce. Est-ce que je suis la seule à réaliser que le Hulk a l'air de Shrek? Je veux dire, c'est le Hulk quand même, pas un personnage de bande dessinée en plein milieu d'un film d'action réelle (si c'était ça que je voulais voir, j'irais me louer « Qui veut la peau de Roger Rabbit » ou un truc du genre). Alors par principe, je refuse d'aller voir ce film.
Joue-la comme Beckham La raison pour laquelle j'ai tant tardé avant de voir ce film est en fait que je n'avais pas réalisé qu'il était déjà sorti (même si j'en avais vu les bandes annonces il y a bien lontemps et que j'avais décidé d'aller le voir)! C'est un film étranger et je ne suis pas sûre qu'il ait été traduit en français, alors cela voudrait dire qu'il n'a joué que sur un seul écran dans la province, ce qui expliquerait le peu de publicité. Malgré que ça a été un MÉGA hit partout au monde, alors je suis pas mal sûre qu'il y a quelque chose qui cloche avec le concept de la publicité ici. En tous cas... [20 septembre 2003: Ben non, ça ne doit pas être ça puisque je viens de vois le film en vidéo en français!] C'est l'histoire de Jess, une jeune fille indienne de 18 ans vivant en Angleterre, qui idolâtre David Beckham et qui joue au soccer (excusez-moi, au football!) dans le parc pendant ses heures de loisir. Elle est remarquée par Juliet, une Anglaise de son âge qui la convainc d'essayer d'obtenir une place au sein de son équipe de football. Même si Jess est assez douée, elle n'a jamais joué avec une vraie équipe et ne s'est jamais même entraînée. Cette expérience est nouvelle pour elle, et pour cause: sa famille indienne est très traditionnelle et s'y oppose complètement! Pouvez-vous imaginer une gentille fille indienne courant partout en shorts à la poursuite d'un ballon tandis que des garçons la regardent? Alors elle doit poursuivre sa passion en secret et elle n'ose pas dire à sa famille que son rêve est de jouer au football professionnellement tout comme Bekham. Juliet a elle aussi des problèmes familiaux, incluant le fait que sa mère pense qu'elle est lesbienne à cause de son intérêt pour les sports («Tout ce que je veux dire, chérie, c'est qu'il y a une bonne raison pour laquelle Sporty Spice est la seule du groupe à ne pas avoir de mec!»). Bien sûr, sa famille réalise éventuellement ce qui se passe et ils lui défendent de jouer, la forçant à la place à apprendre comment cuisiner le parfait repas indien, dans l'espoir de faire d'elle un bon parti à épouser. Jess en est très déçue et elle ne sait pas quoi faire, écouter son coeur ou faire plaisir à sa famille. Un jour, elle apprend qu'un recruteur américain va être au match de son équipe dans le but d'offrir à quelques filles l'occasion de jouer professionnellement, mais il se trouve que c'est le même jour que la mariage de sa soeur aînée... Tout est bien qui finit bien quand même, quand il devient clair que sa famille n'essaie pas en fait de la retenir mais plutôt de la protéger, et quand la mère de Juliet décide enfin de montrer de l'intérêt envers la passion de sa fille pour le football. Et Jess réussit éventuellement à envoyer un ballon en trajectoire courbée, tout comme Beckham (d'où le titre). Je dois admettre que j'ai trouvé l'histoire de liaison romantique entre les deux filles et leur coach un peu tirée par les cheveux. Aussi, la mère de Juliet a une «patch» de peau ridée entre les deux seins... Ça m'inquiète vraiment! Je réalise que cette femme est présentée comme une caricature (une blonde peroxydée dans le quarantaine qui porte des tonnes de maquillage et qui s'habille de manière très révélatrice avec des blouses vraiment décolletées), mais je ne suis pas sûre si c'était vraiment sensé être drôle (pensez à «Marie a un je-ne-sais-quoi») ou si ça se trouvait juste à être là . Mais c'est définitivement quelque chose que l'on remarque! Et les gens dans la salle riaient. Toutes choses considérées: Charmant film, un peu étranger sans être trop dépaysant, nous donnant un aperçu de la musique et de la culture indiennes (un peu comme un «My Big Fat Indian Wedding»!), de même que du football féminin, et avouons-le, c'est un film qui nous met de bonne humeur. Je vous recommande de le louer une fois que ça va sortir. N'oubliez pas de regarder le générique à la fin, c'est hilarant!
Der Krieger und die Kaserin (film allemand avec sous-titres, «The Princess and the Warrior») Un film allemand charmant mettant en vedette Franka Potente et Benno Fürmann. Sissi, une jeune femme travaillant en tant qu'infirmière dans une clinique privée, se fait frapper par un camion. Alors qu'elle gît sur le sol sous le camion, elle arrête soudainement de respirer et un jeune homme (qui ne peut s'empêcher de pleurer tout le temps) lui sauve la vie, mais ils sont séparés sur le chemin de l'hôpital. Quand Sissi sort de l'hôpital deux mois plus tard, elle pense toujours à lui et elle décide de le retracer, même si elle ne connaît même pas son nom. Toutefois, avec un peu d'aide des personnes ayant été témoins de l'accident, elle finit par apprendre son nom de famille et son adresse, alors elle se rend chez lui afin de lui parler. Il se trouve que l'homme (Bodo) est encore aux prises avec la mort de sa femme quelques années plus tôt, alors il ne veut pas avoir quoi que ce soit à voir avec elle, malgré le fait qu'elle insiste beaucoup pour lui parler et apprendre à le connaître. L'homme planifie en fait de cambrioler une banque avec son frère et ils veulent ensuite fuire le pays. Par un drôle de revirement du destin, Sissi se trouve en fait dans la banque alors que les deux hommes la cambriolent et elle sauve à son tour la vie de Bodo, alors que le frère de celui-ci est abattu par le garde de sécurité. Elle le cache alors dans la clinique dans laquelle elle travaille, tandis qu'ils tâchent tout les deux de se réconcilier avec leur passé troublé et qu'ils réalisent qu'ils ont plus en commun qu'ils ne le pensaient au début. Le directeur de ce film est le même qui nous a fait «Cours Lola Cours» et cela se voit un peu: c'est la même actrice, il y a une scène où un personnage court à travers la ville, la trame sonore est remarquable (dans le sens que vous allez la remarquer). C'était aussi original par contre, parce que l'action était quelque peu imprévisible, on vous amenait à croire une certaine chose et puis le déroulement de l'action changeait à la dernière seconde. J'ai aussi beaucoup aimé la scène où le jeune homme exorcise ses démons (ça faisait un peu penser au vidéoclip de «Ironic» d'Alanis Morissette). Il y avait des images très intéressantes dans ce film. Toutes choses considérées: Un autre film étranger très correct, avec des acteurs très talentueux et un bon script. Je ne dirais pas que c'est extraordinaire, mais je le recommande.
Lara Croft - Tomb Raider: Le Berceau de la Vie Oubliez les films d'action de gars. C'est l'été de la tendance, de plus en plus importante, des films d'action de filles qui bottent des culs, qui sont la fantaisie des gars et les icônes des filles. Et pour ce qui me concerne, je pense que c'est bien comme ça. ;o) Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas la franchise, Lara Croft est le personnage de jeux vidéos interactifs le plus populaire de toute l'histoire. Elle est une jeune femme anglaise née d'une famille riche et éduquée aux écoles les plus élitistes d'Europe. Elle parle plusieurs langues et voyage fréquemment à des endroits plus exotiques les uns que les autres. Elle se fait passer pour une photographe émérite visitant des sites archéologiques rares, mais sa véritable passion est en fait de voler le contenu des tombes, de collectionner les objets rares et de se jeter tête première dans des aventures les plus abracadabrantes les unes que les autres. Elle passe aussi la majorité de ses journées à s'entraîner pour le combat, ce qui fait d'elle une personne très équilibrée, on pourrait dire. Dans cette aventure en particulier, elle découvre le Temple lunaire d'Alexandre le Grand, dans lequel il conservait une partie de ses possessions les plus chères, incluant un globe lumineux. Il se trouve que ce globe est en fait une carte conduisant au prétendu Berceau de la Vie, l'endroit où la vie aurait commencé. On explique aussi que la Vie était contenue dans la boîte de Pandore, mais que la seule chose qui se trouve à présent dans celle-ci est le compagnon de la vie, la Mort, qui a le pouvoir d'annihiler des millions de personnes si jamais quelqu'un ouvrait la boîte. Bien sûr, il y a un mercenaire qui court après, alors notre chère Lara décide d'en faire son affaire de trouver la boîte avant lui et de sauver ainsi le monde. L'action se déroule dans des endroits exotiques tels que Hong Kong, le Kenya et la Grèce. Il y a quelques choses qui clochent dans le déroulement de cette aventure; par exemple, si vous vous trouvez à Shanghai et que vous placez un émetteur sur un hélicoptère qui décolle près de vous, ça ne se peut pas que vous le voyiez, à l'écran du récepteur, se rendre jusqu'à Hong Kong dans les 15 secondes qui suivent. De plus, n'importe qui ayant visité la Grande Muraille de Chine peut vous affirmer qu'il est catégoriquement impossible de se promener à moto dessus, surtout dans un petit coin abandonné de Dieu et perdu au milieu de nulle part dans la campagne chinoise. À part ça, cependant, puisque l'histoire est basée sur un jeu vidéo, je suis prête à accepter une histoire beaucoup plus fantastique que réaliste et ce film remplit très bien sa commande. Toutes choses considérées: Super film estival si vous êtes prêts à oublier les lois de la gravité pendant quelques heures (et puisqu'on sait que Lara Croft passe une bonne partie de son temps à s'entraîner spécialement pour des situations du genre, ce n'est peut-être pas si incroyable).
La Légende des Baleines C'est une co-production neo-zélandaise et allemande, le film ayant lui-même été tourné en Nouvelle Zélande. C'est basé sur un roman populaire (que je n'ai pas lu ;o). Selon la légende, le premier homme, Paikea, est arrivé en Nouvelle Zélande sur le dos d'une baleine. Il a laissé une longue lignée de descendants, les Maoris. Le fils aîné de chaque génération devient le nouveau chef de la tribu. De nos jours, ils vivent dans des maisons au bord de la mer et conduisent des voitures et des canots motorisés, mais la vieille tradition de léguer le savoir des chefs continue. Cependant, Pourourangi, le fils aîné du chef actuel, n'est pas très intéressé à devenir chef. Lorsque sa femme devient enceinte de jumeaux, le chef (Koro) espère pouvoir léguer son savoir à son petit-fils, mais celui-ci et sa mère meurent pendant l'accouchement. La petite-fille de Koro survit et son père la nomme Pai, malgré les objections de son grand-père (car elle tient son nom de Paikea, malgré le fait qu'elle soit une fille). Pourourangi déménage alors en Allemagne, où il vit de son art inspiré des Maoris et n'a pas à vivre avec la personne qui lui rappelle constamment la mort de sa femme et de son fils. À mesure que Pai grandit chez ses grands-parents, elle montre de plus en plus d'intérêt à devenir le nouveau chef, mais son grand-père lui dit qu'elle ne peut être celle qui sera choisie car elle est une fille et elle ne lui est donc d'aucune utilité. Douze ans plus tard, quand Pourourangi annonce qu'il a une petite amie allemande et qu'elle va donner naissance à son enfant, le fait qu'il ne produira pas un nouvel héritier Maori devient clair. Le vieux chef décide alors d'enseigner les anciennes traditions aux garçons du village, espérant ainsi en trouver un qui sera digne d'être chef. Même si Pai n'a pas le droit d'assister à cet enseignement, elle se cache derrière la salle où ça a lieu et apprend en cachette comme les garçons. Elle connaît rapidement tous les chants et les techniques des guerriers, mais plus elle montre de l'intérêt à vouloir devenir chef, plus son grand-père l'exclut de la tribu. Malgré tous les efforts de sa grand-mère, Koro refuse d'accepter qu'elle pourrait être l'héritière de droit. Tout cela culmine le soir où son grand-père ne vient pas à la soirée de remise de prix organisée par son école, même si elle a écrit un discours le remerçiant. Au même moment, un troupeau de baleines s'échoue sur la plage près du village et Koro est convaincu que cela signale la fin apocalyptique de sa tribu, puisqu'il est impuissant à les aider à retourner à la mer. Seul Celui Qui Peut Monter Les Baleines [traduction libre du terme Whale Rider] peut faire une telle chose et se sacrifier pour sauver la tribu... C'est un film merveilleux qui, comme un ami me l'a dit, nous montre vraiment un autre mode de vie. On découvre la culture et des coutumes des Maoris, ainsi que la signification que ces choses ont pour eux même si le mode de vie ancestral a changé. De plus, le film a vraiment été tourné au même endroit où le livre se déroulait, avec la vraie tribu qui habite là en tant que figurants et leur village comme plateau de tournage. Les paysages et les costumes traditionnels sont époustouflants parce qu'ils sont vrais. La jeune actrice qui tient le rôle de Pai, Keisha Castle-Hughes, est nouvelle à l'écran mais on dirait qu'elle y a été toute sa vie. Sa performance est absolument magique, elle devient réellement Pai. Toutes choses considérées: Vous devriez définitivement voir ce film dès que vous avez le goût de quelque chose d'un peu exotique, ça ne vous décevra pas. Un petit mot d'avertissement: la version originale anglaise est parfois un peu difficile à comprendre si on n'est pas habitué à l'accent néo-zélandais, il faudrait voir comment le film a été traduit en français (parce que si c'est carrément doublé, on perd quand même beaucoup de couleur locale).
Loin de chez eux
Le premier film anglophone d’Audrey Tautou. J’espérais que ça élargirait un peu son public, mais ce film est tellement noir et bizarre qu’il n’attirera pas un grand public.
C’est l’histoire de deux immigrants illégaux à Londres: Okwe vient de Lagos (Nigeria) et était médecin là -bas, mais à Londres il est chauffeur de taxi le jour et travaille au comptoir d’accueil du Baltic Hotel la nuit. Senay est une jeune musulmane de Turquie et travaille comme femme de ménage au même hôtel. Ils vivent et travaillent tous les deux clandestinement en Angletere et doivent par conséquent faire attention aux autorités d’immigration. Un soir, Okwe découvre un coeur humain bloquant la toilette de la chambre 510. Appeler la police est hors de question parce son statut d’immigrant illégal serait découvert, alors Okwe parle à son ami travaillant à la morgue de l’hôpital, mais personne n’a reporté de cadavre dont le coeur manquait. Ceci porte Okwe à penser que le coeur devait appartenir à un immigrant illégal, ce qui expliquerait pourquoi personne n’a reporté le décès. Après un peu de recherches, il découvre que son patron, Sneaky, est impliqué dans le trafic illégal d’organes sur le marché noir: les immigrants lui vendent un de leur organes, habituellement un rein, en échange d’un passeport et d’une nouvelle identité. Sneaky essaie alors de convaincre Okwe de devenir le chirurgien qui enlève ces organes, puisque le «chirurgien» qu’il emploie en ce moment n’est bien évidemment pas qualifié pour cet emploi, mais Okwe refuse d’Avoir quoi que ce soit à voir avec ça. Jusqu’à ce que Senay devienne si désespérée pour l’obtention d’un passeport qu’elle décide de vendre son propre rein à Sneaky en échange...
Je dois admettre que je n’aime pas la manière dont le film a été publicisé. La seule personne sur l’affiche de publicité est Audrey Tautou et même là elle a l’air bien différente de la manière dont elle apparaît dans le film; les autres personnages ont été complètement mis à part pour cette photo même si l’histoire est plus à propos d’Okwe que de Senay. Aussi, si vous essayez de vous débarrasser d’un cadavre sans alerter les autorités, pourquoi se débarrasser du coeur dans les toilettes pendant qu’on cache le cadavre ailleurs? Pourquoi ne pas laisser le cadavre tel quel et se débarrasser de toutes les preuves? Ou tant qu’à y être, pourquoi ne pas vendre le coeur sur le marché noir en même temps que le rein?
Les acteurs eux-mêmes ont fait un super travail par contre, c’est toujours un plaisir de voir Audrey Tautou et Chiwetel Ejiofor donne une excellente performance en tant qu’Okwe. Et bien sûr, l’histoire n’est peut-être pas si éloignée de la vérité puisque le trafic d’organes sur le marché noir est bel et bien un problème réel. Le film nous ouvre aussi les yeux face au fait qu’il y a des professionnels très qualifiés qui sont pris à conduire des taxis et nettoyer des chambres, simplement parce que le gouvernement s’assure que ce soit presque impossible pour eux de pratiquer ici (et après ils se plaignent qu’on n’a pas assez de médecins...).
Toutes choses considérées: Un film assez inhabituel avec un sujet noir et des images noires, mais si ça ne vous dérange pas de voir un rein à l’écran vous pourriez bien l’aimer. La fin était aussi un peu surprenante, mais d’une bonne manière. Louez-le si vous voulez quelque chose de différent.
Le Mariage « Le climax emballant de la saga d'American Pie. » Enfin, emballant... je n'irais pas si loin. J'ai pourant bien aimé les deux premiers films, mais celui-ci m'a semblé un peu forcé. La dynamique était différente, les blagues étaient répétitives et trop exagérées, les moments embarassants encore plus tirés par les cheveux que dans les premiers films et les jeux de mots étaient très prévisibles (en anglais du moins, il y en avait à chaque cinq minutes, mais c'est le genre de truc qui va être excessivement dur à traduire, alors je ne sais pas comment ils s'y sont pris en français, vous me le direz si vous savez). Les réalisateurs avaient l'air de penser que leur public cible s'était abruti en l'espace de quelques années et qu'il ne serait satisfait que par des blagues idiotes du style pipi-caca-poil (les deux derniers littéralement, malheureusement). Stiffler est encore plus cru qu'à l'habitude et le personnage est tellement stéréotypé qu'il n'a plus l'air vrai. Les gars ne se tiennent pas ensemble aussi souvent qu'avant et les filles sont presque réduites à être des personnages secondaires. ET il y a au moins deux personnages très importants qui n'apparaissent même pas de tout le film! Euh, allo? Je comprends que Nadja ne soit pas venue, mais ces deux-là étaient tout aussi centraux à la franchise que les autres et ils ne viennent même pas au mariage de leurs amis? Allez, Stiffler est venu et il n'était même pas invité! Même la mère de Stiffler a décidé de ne pas manquer ça! Alors où diable sont Mena Suvari et Chris Klein, voulez-vous bien me dire?! Il y avait définitivement des moments où on pouvait se permettre de rire tout haut, mais la plupart des blagues étaient soit trop crues soit trop longues. Comme la scène dans le bar gai: c'était relativement drôle au début, oui, mais à mesure que le temps passait et que les stéréotypes gais se multipliaient, ça a perdu son charme très rapidement. En passant, Jim apprend des moves de danse « fakes » ET il apprend la partie de la fille, alors c'est impossible qu'il puisse danser comme un pro à sa réception de mariage. Bien sûr, c'était bien de pouvoir voir les personnages principaux sous un autre jour, mais tant qu'à les connaître plus en profondeur, j'aurais aimé savoir comment deux étudiants qui viennent tout juste de graduer d'une université américaine peuvent se permettre de se payer un mariage aussi extravagant. Et en tant qu'aide-fleuriste, je peux vous dire deux choses: 1) Une gang de joueurs de football butchs à ce point ne peuvent pas faire des arrangements floraux beaux comme ça, même avec l'aide d'un homme gai; 2) Les tulipes ne durent pas si longtemps que ça. Par contre, les roses Sahara et Desert existent vraiment et sont de très bons choix pour un mariage. Au cas où vous vouliez savoir. Je ne suis pas sûre si c'était sensé être un jeu de mots sur la chanson de Sting («Desert Rose») ou pas. Toutes choses considérées: Si vous avez vu les deux premiers films et que vous les avez aimés, vous devriez voir celui-ci aussi, mais soyez avertis, vous serez déçus. Et ne vous donnez pas la peine de rester dans la salle lorsque le générique commence, il n'y a pas de bloopers à la fin (même si Entertainment Tonight avait mis la main sur certains). Aussi, il y avait un couple derrière moi qui a choisi d'amener leur fille de quatre ans avec eux pour voir ce film: la DPJ devrait la leur retirer, elle est probablement marquée à vie maintenant; ce n'est pas du tout un film approprié pour des enfants, je ne sais vraiment pas à quoi ces parents pensaient.
Matchstick Men
Nicholas Cage joue un escroc obsessif-compulsif, se faisant passer pour un marchand d’antiquités et se nourrissant de thon en conserve et d’eau Dasani. Avec son partenaire, joué par Sam Rockwell, il réussit à sa faire envoyer des chèques par la poste en se faisant passer pour un vendeur au téléphone, PUIS se rend aux domicile des pauvres gens qu’il vient de prendre et se fait ce coup-ci passer pour un agent du FBI recherchant le-dit vendeur, et il finit par avoir le contrôle de tout le compte en banque de ses victimes. Le moment vient où il épuise le stock de médicaments qu’il prend pour contrôler sa maladie, alors il trouve un nouveau médecin pour l’aider. Lors de leur première session, il mentionne qu’il a un enfant qu’il n’a jamais rencontré. Il retrace la mère de l’enfant et son psychiatre la contacte, pour lui apprendre que sa fille de 14 ans, jouée par Alison Lohman, veut le rencontrer. Ils se donnent rendez-vous dans un endroit public et elle se montre très enthousiaste à l’idée d’avoir cet homme dans sa vie. À un point tel qu’elle se pointe chez lui sans y avoir été invitée, avec l’intention de passer quelques jours avec lui. Mais cela brise complètement le monde très ordonné de l’escroc. Il essaie de la tenir loin de sa vie de crime, mais elle insiste pour en faire partie. Et il se met à l’aimer au point qu’il a du mal à imaginer sa vie sans elle. Pendant ce temps, ses tics et sa nervosité semblent diminuer, mais ses nouveaux médicaments n’en sont sans doute pas la seule raison... Il demande à sa fille de l’aider avec un de ses coups montés, très important, mais tout est compromis lorsque l’homme dont ils voulaient tirer avantage se rend compte de la supercherie et les retrace, mettant leur vie en danger...
L’histoire est très bien écrite et il y a un retournement surprise vers la fin (même si je dois admettre qu’une fois ce retournement effectué, la vraie fin est prévisible). Nicholas Cage pourrait bien se faire nominer pour un Oscar pour ce rôle. C’est aussi un très bon rôle pour Alison Lohman, une actrice qui a fait son apparition assez récemment mais qui est déjà très talentueuse. Et je commence à apprécier de voir Sam Rockwell, qui est également convainquant en tant qu’acteur (même si ses rôles se ressemblaient tous un peu jusqu’à maintenant).
Toutes choses considérées: Ça vaut vraiment la peine de le voir, je recommande.
Mauvais Garçons II Juste pour clarifier les choses: c'est bel et bien le deuxième film des Bad Boys, pas le troisième comme un nombre surprenant de personnes le pensaient (je ne suis pas sûre en fait pourquoi ils avaient cette impression; peut-être que les films d'action de Will Smith commencent à se ressembler un peu...). Alors, voici un film d'été à son meilleur. Beaucoup d'action, de la comédie, des belles filles et des beaux gars (Will Smith ne m'a jamais fait autant d'effet ;o). De plus, et ceci est surprenant pour une suite, l'intrigue était très détaillée. En fait, elle était même presque trop léchée: c'est un film qui dure deux heures et demie. Alors, Mike et Marcus font toujours partie de l'équipe de tactique en matière de narcotiques et ce coup-ci ils essaient d'accumuler assez de preuves pour enfin arrêter un des plus grands criminels en ville, un dealer de drogues cubain sans scrupules qui menace de monopoliser le marché de distribution d'ecstasy. Et Mike sort aussi avec la soeur de Marcus, qui se trouve à être une agente secrète travaillant sur le même cas qu'eux, mais Marcus ignore tout ça pour l'instant. C'est quand même une bonne chose qu'il ne le sache pas, parce que l'équipe entière a des problèmes à gérer la colère (« Woo-sa! » ) et il freakerait sûrement s'il l'apprenait. Le film comporte des moments très drôles, entre autres le fait que les Boys n'ont toujours pas appris les paroles de la chanson thème de « Bad Boys », de même qu'un qui proquo hilarant dans un magasin d'équipement video et une piscine très mal construite. Il y a également une poursuite automobile captivante impliquant un gros camion qui livrait une douzaine de véhicules à un concessionnaire automobile, mais les méchants s'en sont emparé et ils procèdent maintenant à faire tomber une par une les voitures alors que le camion roule bon train sur l'autoroute, tout ça dans l'espoir de décourager les policiers. Bilan: 22 autos et un bateau. Cependant, je dois dire qu'il y a beaucoup trop de violence gratuite dans ce film pour qu'on puisse y croire. Des policiers, même des méchants policiers, ne tuent tout simplement pas des personnes de manière nonchalante au rythme alarmant de ces deux gaillards. Je suis sûre que Michael Moore aurait quelque chose à dire là -dessus, on dirait qu'il y a des fusils et du sang et des corps (ou du moins, des morceaux de corps) à chaque pas de l'intrigue. Et un policier ne ramasse pas avec ses mains nues un doigt qu'il découvre sur la scène d'un crime; ça existe, des gants en latex et des sacs en plastique pour recueillir des indices et, euh, ne pas déranger la scène d'un crime avant d'en avoir au moins pris une photo ou un truc du genre. Et on ne visionne pas une vidéocassette confidentielle, utilisée comme preuve dans un cas important, au milieu d'une salle de montre d'équipement vidéo où tout le monde peut la voir. Tout ça finit avec une grande confrontation à Cuba, lorsqu'ils font exploser une superbe villa et foncent ensuite à travers un bidon-ville à bord de jeeps avant de finalement traverser un champ de mines. Ô mon Dieu, épargnez-moi ça! J'étais tout à fait prête à embarquer pour un bout, mais après deux heures et demie de comportement policier complètement irréaliste, même selon les standards des Bads Boys? N'importe quoi! Il y a une grande différence entre ne pas être professionnel à la «Je suis Will Smith, j'aime défier la voix de l'autorité et j'ai l'air cool en le faisant», et ce «Nous sommes techniquement des policiers, mais nous tirons d'abord et posons des questions ensuite» qu'on nous sert ici. Toutes choses considérées: Si vous êtes prêts à faire fi du fait que ces policiers plongent tête première dans l'action et tuent leurs suspects aussi vite qu'ils le peuvent, alors vous pourriez vraiment apprécier toute l'action et rire un peu en cours de route. Bon film estival pour vous changer les idées.
Le Nèg' Un drame social québécois comme on en voit rarement. Un beau soir, dans un petit coin de campagne du Québec, un jeune Noir détruit une statuette de Nègre en plâtre dans le jardin d'une vieille dame. Celle-ci sort dehors avec son fusil, suivie de Polo, son fils adulte qui est déficient mental. La situation dégénère ensuite et quelques heures plus tard, la vieille dame est morte d'un coup de fusil et le jeune Noir est dans un coma neurovégétatif suite à la balle de fusil d'un policier arrivé sur les lieux. Les deux détectives chargés de résoudre l'affaire interrogent donc les témoins afin de savoir ce qui s'est produit ce soir-là , mais aucun d'eux ne donne la même version des faits. Et pourtant, il y en a, des témoins! Il y a Bertrand, le voisin, ainsi que Tâton, Canard, Josée et Samantha qui passaient par là . Le plus surprenant, ou plutôt le plus décevant, est la réaction des détectives lorsqu'ils élucident finalement l'affaire... J'ai trouvé les personnages très vivants. On en apprend un peu sur leur vie privée et on voit leur manière de se comporter, ce qui les rend plus réels; les acteurs sont également très convaincants. Cependant, je n'ai pas très bien compris pourquoi l'un des détectives avait des tendances masochistes (l'autre manque parfois un peu de professionalisme, mais ça se comprend mieux). Les autres personnages, mettons Tâton et Canard surtout, sont colons et fermés d'esprit à n'en plus finir. J'ai beaucoup aimé les scènes, très originales, où l'on voit l'histoire à travers le point de vue de Polo, avec la musique qu'il entend et en représentant chacune des personnes de l'histoire par l'une des figurines en plastique avec laquelle il s'amuse. Car, vous l'aurez deviné, même si Polo ne peut pas s'exprimer oralement et raconter aux détectives ce qui s'est produit, il n'en reste pas moins qu'il a été témoin de toute la scène, qu'il s'en rappelle en détails, qu'il ne sait pas mentir, qu'il la rejoue avec ses personages sans cesse, et que les détectives ne sont pas assez futés pour le remarquer! Je réalise que ce film est une critique sociale, qu'il est fait pour nous choquer et nous porter à réfléchir. Pour ça, c'est réussi, ça m'a frappé. Mais ça m'a surtout plus dérangé, parce qu'en regardant ce film j'ai commencé par penser que c'était pas mal exagéré, puis je me suis mise à penser qu'il y a sûrement beaucoup de monde qui réagissent encore comme ça de nos jours. Et j'ai eu honte. J'en suis donc un peu perturbée, je ne sais pas trop quoi en penser ni comment vous l'exprimer. Toutes choses considérées: C'est à voir si vous avez le goût d'un petit film québécois original à souhait, si vous voulez un film qui va vous déranger un peu, si vous voulez comprendre pourquoi les gens ont tant parlé de ce film lorsqu'il est sorti, si vous voulez un autre point de vue sur le racisme.
Les Petites Bourgeoises Premièrement, grande déception: quand je vais voir un film qui s'appelle "Uptown Girls" en anglais, je m'attends DÉFINITIVEMENT à entendre, au moins UNE fois dans le film, la chanson "Uptown Girl" de Billy Joel, surtout que les paroles fittent super bien avec le film. À quoi pensaient les réalisateurs! Je veux dire, franchement, c'était trop bon pour laisser passer, ça! En tous cas, voici ce qui se passe: Molly (jouée par Brittany Murphy) est la fille d'une star de rock-and-roll des années '80 qui est décédée et lui a laissé beaucoup d'argent, dont son comptable «Bob» s'occupe pour elle. Elle n'a aucun souci au monde et continue de vivre comme une petite fille (ou plutôt comme une princesse; il se trouve que le loyer de cet appartement, dans la vraie vie, est d'environ US 000 par mois). Mais là Bob disparaît dans la nuit avec l'argent et elle se retrouve sans le sou, alors elle se voit contrainte de devenir plus responsable et de gagner sa vie elle-même. Elle fait alors ses valises, elle prend son cochon Moo avec elle et elle quitte son nid pour le vrai monde (non, en fait elle se fait traîner dans le vrai monde par ses amis, qui lui offrent deux endroits où rester ainsi que deux emplois au cours du film; c'est pas fantastique les amis?). Elle devient alors la gouvernante d'une petite fille, Lorraine, qui aime mieux se faire appeler Ray (Dakota Fanning). Cette enfant a besoin d'aide! Elle est une névrosée qui doit tout contrôler et qui a une phobie des microbes, à un point tel qu'elle amène son propre savon dans les salles de bains publiques. Elle est l'opposée totale de Molly en ce sens qu'elle a grandi trop vite et que maintenant, à l'âge précoce de huit ans, elle agit plus en adulte que sa propre mère (qui, soit dit en passant, est largement absente de la vie de sa fille, d'où la gouvernante). Et comme vous l'avez deviné, les deux filles vont maintenant s'aider mutuellement à devenir des personnes plus saines et plus heureuses, et surtout à agir en conséquence de leur âge. J'étais quand même un peu déçue par le fait que le jeune chanteur Neal Fox, qui est un bien beau jeune homme, fait tout un plat du fait qu'il ne veut pas «se trahir» en écrivant des chansons pop ou en portant du mauve au lieu des tons bruns qu'il privilégie. Et qu'est-ce qu'il fait? Il se met à écrire des chansons pop (dont une à propos d'un ensemble de drap en coton égyptien de 900 fils au pouce carré que Molly lui a offert), nomme son album «Mauve» et fait d'une veste mauve bizarroïde son nouveau look. Et là il devient célèbre et oublie un peu Molly. C'est un film assez prévisible, évidemment. Je ne vendrai pas quoi que ce soit, mais sachez que quand Ray disparaît et que Molly décide d'aller la retrouver, vous aurez deviné où elle était avant Molly. Et quand Molly décide de vendre aux enchères la collection de guitares de son père afin de survivre financièrement et qu'un «acheteur anonyme» les achète par téléphone, vous aurez deviné c'est qui alors que ça va prendre le reste du film à Molly avant de la découvrir. Mais loin de moi l'idée de vouloir insinuer que Molly est une fille un peu lente. ;o) Mais finalement, la scène (et la chanson) finale, même si elle est un peu cliché, est vraiment belle et rachète tout le film, ça vous arrachera peut-être même une larme si vous pleurez facilement pendant les films, c'est vraiment émouvant. Toutes choses considérées: c'est une comédie légère, quelque chose à regarder par un après-midi pluvieux quand vous avez envie de vous faire raconter une histoire sans trop avoir à réfléchir. Et Dakota Fanning ne me déçoit jamais, cette fillette est vraiment super; prions seulement pour qu'elle ne disparaisse pas complètement de la surface de la planète lorsqu'elle aura atteint la puberté, j'aimerais bien voir plus de ses films.
Le Pianiste L'histoire vraie du pianiste polonais Wadyslaw Szpilman et de comment il a réussi à échapper à la déportation juive et à survire pendant la Deuxième Guerre mondiale à Varsovie. Ce film a remporté trois Oscars en 2003: Meilleur Directeur (Roman Polanski), Meilleur Acteur dans un rôle majeur (Adrien Brody), et Meilleure Adaptation de scénario (Ronald Harwood). Qui pourrait oublier le baiser que Brody a donné à Halle Berry quand il est monté sur l'estrade? ;o) Blague à part, ceci est l'un des films les plus réalistes que j'ai vu à propos de la vie dans le Ghetto juif pendant cette période. Les images ont été crées non seulement à partir de photos documentaires, mais également grâce aux souvenirs de Roman Polanski de cette époque, car il est lui-même un survivant de cette guerre et s'est échappé du Ghetto à travers un trou dans un clôture de barbelés. La plupart des autres films à propos de la déportation juive vous en montrent seulement quelques parties pêle-mêle, ils vous laissent deviner la manière dont ces personnes ont été tuées ou insinuent qu'elles ont été assassinées. Mais ce film montre tout, d'un vieil homme en chaise roulante qui se fait balancer d'un balcon du quatrième étage par des soldats allemands, à ces soldats désignant au hasard quelques personnes dans un groupe de Juifs et leur tirent calmement une balle dans la tête devant leurs familles. Ce n'est définitivement pas pour les coeurs sensibles, mais ça nous ouvre vraiment les yeux. De plus, j'ai aimé le fait que ce film n'était pas noir-et-blanc dans le sens où les personnages auraient été soit Juifs et bons, soit Allemands et méchants. C'était basé sur la vraie vie et tout comme dans la vraie vie, il y avait des Juifs polonais bons et d'autres méchants, et de bons et de méchants Allemands. Puisque ce mémoire a été écrit juste après la guerre, tout était très frais à l'esprit de Szpilman et les détails en étaient plus graphiques, l'histoire plus touchante et plus réelle pour nous que certaines autres qui nous ont été racontées, on dirait. Je ne veux pas trop révéler du film, même si vous pouvez deviner comment ça finit puisque Szpilman a survécu pour en écrire un livre. Il était un pianiste et compositeur de renommée à la fin des années trente et sa musique a été le dernier son à jouer en direct à la radio polonaise avant que l'artillerie nazie ne frappe Varsovie. Il a rapidement regagné sa demeure, où il a trouvé sa famille en train de faire ses valises et de décider comment s'enfuir. Ils ont fini par rester à Varsovie mais ils ont dû déménager dans le Ghetto juif, par ordre du gouvernement. De plus en plus de restrictions se sont imposées dans leur vie quotidienne, jusqu'à ce qu'un beau jour les soldats allemands commencent à éliminer les Juifs, soit dans les rues de la ville, soit en les envoyant dans des camps de « travail ». La famille de Szpilman est envoyée dans les camps mais il est épargné; il se déplace d'une cachette à une autre à travers la ville en ruine, en essayant d'échapper aux Allemands et de survivre, même s'il n'y a ni eau ni nourriture aux alentours. Toutes choses considérées: vous devriez voir ce film, ne serait-ce que pour voir de quoi tout le monde parlait aux Oscars et pour avoir un récit à la première personne de ce que c'était d'être Juif en Pologne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Très bon film.
Pirates des Caraïbes: la légende de la Perle noire
J’étais un peu réticente à voir ce film, j’avais peur d’une autre histoire comme celle que Geena Davis nous avait fait en tant que pirate il y a quelques années, ou encore que puisque Johnny Depp n’avait pas fait de film depuis un certain temps il avait du accepter le premier script qu’on lui avait offert. Et bien, j’avais tort, et j’ai été agréablement surprise.
À l’époque coloniale anglaise, le capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp) est l’un des pirates les plus redoutables des Caraïbes. Seulement... il a perdu son bateau (en fait, la scène où il débarque sur le quai est hilarante, il faut que vous voyiez ça). Alors il y a des gens qui ne le prennent pas au sérieux, incluant les soldats britanniques au port. Il essaie de leur échapper, nous donnant des moments bien comiques et de bonnes scènes de batailles d’épées, mais il se fait prendre et est mis sous verrou. Pendant ce temps, la Perle noire (le navire le plus rapide de tout l’océan, avec l’équipage le plus sanguinaire de pirates à son bord) entre dans le port. Les légendes parlent de la cruauté qu’ils infligent à leurs prisonniers, et il paraît que personne ne leur a échappé vivant (mais comme Jack le fait remarquer, qui raconte toutes ces histoires dans ce cas-là ?). Il se trouve que ces pirates, menés par le capitaine Barbossa (Geoffrey Rush), sont à la recherche du dernier morceau d’un trésor qu’ils doivent rendre à son juste propriétaire, alors ils enlèvent Elizabeth Swann (la fille du gouverneur, jouée par Keira Knightley), dont le collier est justement fait de la pièce d’or que recherchent ces pirates. Bien sûr, elle a un ami d’enfance, Will Turner (Orlando Bloom) qui est secrètement amoureux d’elle, et il décide d’aller à son secours. Mais il ne peut pas y arriver seul, alors il libère Jack Sparrow en échange de son aide, puisque Jack Sparrow sait comme par hasard où se rend la Perle noire (bien sûr, Jack est aussi un pirate et il a sa propre motivation). Il y a en plus l’équipage de soldats anglais, menés par le fiancé d’Elizabeth, qui veulent la sauver, mais qui traînent de la patte derrière nos deux héros. Alors il se trouve que nos pirates sanguinaires sont maudits: ils sont des fantômes et sont condamnés à ne pas pouvoir vivre normalement (ils ne peuvent pas ressentir, boire, manger ou mourir) parce qu’ils ont volé de l’or aztèque sur lequel il y avait une malédiction. Le mauvais sort peut seulement être brisé une fois que toutes les pièces d’or qui ont été volées sont remises dans le coffre. C’est une longue histoire de savoir comment Elizabeth a obtenu la dernière, mais c’est vital à l’intrigue alors je ne vous gâcherai pas ça. Et ça devient une grande avanture à partir de là , avec assez de revirements pour garder votre intérêt.
Je sais que ce film a été publicisé en utilisant des gros plans de Johnny et d’Orlando, mais il y a beaucoup plus à ce film que ça.. Malgré que ça reste quand même l’un des «films de Johnny sexys» (pensez à Don Juan de Marco; je dois avoir un faible pour les cheveux tressés, le crayon noir autour des yeux et les bandannas...). L’une des raisons pour lesquelles c’est si agréable comme film est que Johnny Depp n’a pas peur de faire rire de lui ou de son personnage. De plus, j’aimerais vous annoncer qu’Orlando Bloom a l’air BEAUCOUP plus beau avec les cheveux foncés qu’avec les longs cheveux blonds qu’il porte en tant que Legolas dans la trilogie du Seigneur des Anneaux (où il était presque albino; il s’est heureusement fait bronzer dans les Caraïbes). Et il y a Keira Knightley, qui est sur son erre d’aller: elle a seulement fait un film en 2001, et maintenant elle a deux films sortis à l’été 2003, films qui ont tous deux eu un grands succès au box-office, et un autre prévu pour plus tard cette année. Elle est belle et bonne actrice avec un charmant accent anglais (dans la version originale, on s’entend); je pense que vous pouvez vous attendre à la voir pas mal plus souvent dans les années à venir... Geoffrey Rush est aussi très convaincant en tant que pirate sanguinaire; c’est dommage que ce film ne retiendra sûrement pas l’attention du jury pour les nominations aux Oscars. Ben, sauf pour les effets spéciaux, qui sont pas mal impressionnants soit dit en passant.
Je pense avoir remarqué quelques erreurs par contre, si jamais quelqu’un d’autre voit le film, il peut m’écrire pour me dire ce qu’ils en pensent. Dans la première scène où l’on voit Jack, on dirait qu’il a trois tresses dans la barbe, alors qu’il n’en a que deux dans le reste du film (ou est-ce que c’était seulement une ombre qui avait l’air d’une troisième tresse?). De plus, il y a une scène où les mains de Jack sont attachées par des menottes; il se tient debout au haut d’un mât de navire et a besoin d’un moyen rapide pour en descendre, et comme par hasard il y a une corde menant du haut du mât au quai. Alors dans la scène suivante il a les menottes par dessus la corde, il se laisse pendre à eux et il glisse le long de la corde jusqu’au quai. Et après il part en courant. Mais comment est-ce qu’il a pu passer la corde entre ses menottes sans les enlever? Finalement, je croit qu’il y a un léger problème en ce qui a trait au temps qu’il faut pour réunir toutes le pièces d’or du trésor et la longévité d’un certain pirate.
Toutes choses considérées: Film très agréable, bien meilleur que ce qu’on pourrait croire en regardant la bande annonce. C’est dans la même veine que «The Princess Bride», une histoire drôle avec des éléments de fantaisie et d’aventure qui vous enchanteront. Ça finit bien, c’Est quand même un film de Disney après tout. Et je ne vous vendrai pas tous les moments drôles, mais disons simplement que les bandes-annonces ne les ont pas tous révélés non plus, c’Est sans doute pour ça que c’était si bon. Allez le voir!
Punch-Drunk Love C'est sensé être le premier essai d'Adam Sandler avec un rôle dramatique. Je dois admettre qu'il donne une très bonne performance. Son personnage, Barry, est délicieusement neurotique; il a tout le temps des petites crises de nerfs et on se demande quand il va finalement perdre la boule complètement parce chaque petit événement semble le pousser de plus en plus à craquer. Mais cela mis à part, c'est en fait un gars complètement charmant, ce qui peut sembler bizarre mais c'est en fait un trouble psychologique tout-à -fait légitime (qui sait, c'est peut-être pour ça qu'il a fait « Méchant Malade » après...). On voit son aire de travail très souvent dans le film, mais ce qui n'est pas clair c'est en quoi son travail consiste. On sait par contre qu'il commence à acheter des quantités massives de pudding au chocolat Healthy Choice® afin de découper les codes barres; avec 10 codes barres il reçoit 500 miles aériens en récompense, et le double s'il envoie ses codes barres avant la fin du mois. Il réalise que s'il achète pour $ 3000 de pudding (à $1 le paquet de quatre, c'est le produit le moins cher de Healthy Choice® et donc le moyen le plus rentable d'obtenir des codes barres), il récoltera un million de milles aériens et n'aura plus jamais à payer un billet d'avion du reste de sa vie. Il peut même se faire rembourser une partie des taxes. Ce qui est intéressant à noter, c'est que c'est en fait exactement ce qu'un homme au nom de David Phillips a fait en 1999, dans la vraie vie. Et tout comme Sandler dans le film, il a commencé par acheter des repas surgelés avant de se rendre compte que le pudding était moins cher. Regardez ce lien si vous voulez: http://www.snopes.com/business/deals/pudding.asp Je me demande si le gars a eu un pourcentage des recettes du film pour ça? Il pourrait utiliser l'argent pour s'acheter d'autres valises... Alors donc, ce qui se passe, c'est que Barry tombe amoureux d'Emily Watson (je suis désolée, j'ai oublié le nom du personnage!), et plus il se tient avec elle, plus il devient normal. Il doit aussi démasquer les gens qui organisent un complot contre lui, à savoir la femme qui parle au téléphone au numéro 900, qui a maintenant le numéro de carte de crédit de Barry et qui entend bien l'utiliser à sa guise. Ce qui est assez surprenant, c'est que Barry connaît par coeur ses numéros de carte de crédit et d'assurance sociale et peut les réciter comme ça sans aide-mémoire; peut-être que son problème a à voir avec l'autisme, qui sait. Et il y a aussi un harmonium mystérieusement livré par taxi, je pense que j'ai dû manquer de quoi d'important ici parce que je n'ai pas tout compris (je sais que c'est Emily Watson qui en joue, mais c'est tellement confus tout ça...). Toutes choses considérées: le film lui-même est quelque peu décousu, on ne sait pas vraiment où l'intrigue s'en va. Les images sont sombres, le son n'est pas très bon non plus. Par contre, la musique est bonnes et il y a des «punchs» de couleur ici et là , stratégiquement placés à travers le film. Je suis bien désolée de vous dire ça, mais c'est le genre de film que vous allez soit adorer, soit détester, mais vous ne le saurez pas avant de le voir. Personnellement, je suis bien contente d'avoir vu ce film, mais je ne le regarderais pas une deuxième fois, je n'ai pas vraiment aimé.
Seabiscuit Ceux qui me connaissent peuvent vous dire que j'aime les chevaux et que j'ai un faible pour les histoires vraies. Alors j'ai bien aimé celui-ci. L'intrigue prend place pendant la Grande Dépression des années 30, alors que les gens en Amérique avaient presque tout perdu. Un ex-millionnaire qui est en banqueroute émotionnelle, un entraîneur de chevaux sans emploi, un jockey qui a de la misère à joindre les deux bouts et un cheval qui ne sait pas courser se rejoignent et se donnent une deuxième chance pour refaire leur vie. Cela est surprenant, car «le cheval est trop petit, le jockey est trop grand, l'entraîneur est trop vieux et le propriétaire est trop idiot pour s'en rendre compte!» C'est une histoire très américaine dans le sens que la morale, en gros, est que «Même quand vous êtes malmenés par la vie et que vous n'avez plus deux sous en poche, tout ce dont vous avez besoin est d'une deuxième chance afin de rectifier les choses et de commencer une nouvelle vie, et où d'autre que dans un beau pays comme les États-Unis pourriez-vous avoir la chance de faire ça?» Mais dans le fond, c'est pour cette raison que l'équipe de Seabiscuit est devenue célèbre en premier lieu: la population générale pouvait s'identifier à eux et ils représentaient le Rêve américain. Et comme j'ai dit, c'est une histoire vraie. Alors bien sûr, ils font un grand comeback parce qu'ils se sont mutuellement donné une deuxième chance. Il y a même un twist surprenant vers ce que vous croyez être la fin (enfin, surprenant pour moi car je n'avais pas lu le livre), mais même sans rien vous révéler je peux vous dire que la morale s'applique encore. Les acteurs font vraiment un beau travail, la narration est très bien écrite, les costumes sont super, l'exactitude historique est là (même jusqu'à la position des chevaux lors des courses) et j'aime bien ces vieux modèles T. ;o) Toutes choses considérées: J'ai bien aimé, et même si vous décidez que vous n'adorez pas, « vous ne pouvez pas foutre en l'air tout une [histoire] simplement parce qu'elle est un peu amochée. » (Mon Dieu, ça fonctionne sur tellement de plans ça...)
Terminator 3: la guerre des machines Nous savons tous que les machines étaient sensées se révolter le 29 août 1997. Mais elles ne l'ont pas fait, évidemment. Alors qu'est-ce qui se passe maintenant? Et bien, il se trouve que lors du dernier film, ils ont seulement délayé l'inévitable. SkyNet est en train d'être créé de toute façon et les machines vont bientôt lancer leur attaque. Alors où est John Connor quand vous avez besoin de lui? On apprend qu'il est devenu un vagabond qui, loin de se douter de cette épée au-dessus de sa tête, a néanmoins choisi de ne pas conserver d'adresse ou d'emploi fixes, ce qui le rend plus dur à trouver (hé, quand des machines viennent du futur deux fois pour essayer de vous assassiner, ça laisse des séquelles, vous saurez). Mais bon, jamais deux sans trois: les machines viennent du futur encore une fois; le système de localisation de SkyNet doit être meilleur qu'il ne le pensait. Le nouveau modèle de robots, le T-X (le cyber-organisme le plus létal de SkyNet à date), est envoyé afin de tuer John Connor (qui n'est pas joué pas Edward Norton, malheureusement) et Kate Brewster. Il se trouve que Kate, jouée de façon admirable par Claire Danes, est la femme qui deviendra l'épouse de John et aussi une pièce maîtresse du mouvement de résistance des humains. Et bonus pour les gars: le T-X est un robot ayant l'apparence d'une femme super-sexy vêtue de cuir qui lui colle à la peau tout au long du film, enfin, quand elle n'est pas à poil (pour les filles: supportez-la en roulant des yeux de temps à autre en soupirant) . Alors donc, le T-1000, encore une fois joué par Arnold Schwarzenegger avec son accent, est le bon robot envoyé pour protéger John et Kate alors qu'ils tentent d'arrêter la révolte des machines avant qu'elle ne se produise. Le T-1000 apprend quand même des nouvelles phrases à ajouter à son répertoire et il n'a rien perdu de ses qualités de robot. Les effets spéciaux du film sont vraiment bons, il y a beaucoup de dommages et d'explosions (comme une longue poursuite automobile impliquant plusieurs voitures, des autos de police, des camions de pompiers ainsi qu'un p*tain de gros camion qui ne s'arrête pour rien sur une rue à deux voies; ou encore une méchante fusillade dans un cimetière, de tous les endroits possibles). Je n'ai pas pu m'empêcher de trouver que le T-1000 s'essouffle un peu, mais c'est peut-être juste parce que j'avais de grandes attentes en partant. Et sans vendre quoi que ce soit, je dirai que la fin laisse en masse de place pour d'autres ajouts à cette trilogie. Toutes choses considérées: Si vous avez aimé les deux premiers, vous allez aimer celui-ci.
Trouver Nemo Le film avec les plus grosses recettes de l'année et le dessin animé le plus lucratif au monde. Rien que pour ça, ça vaudrait la peine de la voir, ne serait-ce que pour savoir de quoi tout le monde va parler aux prochains Oscars (on sait que ça va être nominé dans la nouvelle catégorie Dessins animés car il faut bien remplir ces places réservées aux candidats). En gros: Papa Poisson et Maman Poisson viennent d'acquérir une nouvelle maison (avec vue sur l'océan, quoi d'autre) pour y élever leurs 400 enfants une fois leurs oeufs éclos. Mais c'est alors qu'un gros esturgeon passe par là et ne fait qu'une bouchée de Maman Poisson et de 399 oeufs, égratignant la surface du dernier. Ceci a comme résultat de causer une malformation à Bébé Poisson, Nemo: l'une de ses nageoires est beaucoup plus courte que l'autre, ce qui l'empêche de nager aussi vite que les autres poissons. De plus, cette expérience a rendu Papa Poisson complètement paranoïaque à l'idée des dangers qui pourraient guetter son fils. Alors Nemo n'a pas le droit de faire... ben, quoi que ce soit. Un jour, écoeuré de ce traitement surprotectif, Nemo nage plus loin qu'il n'en a le droit et se fait capturer par un dentiste habitant à Sydney, qui le met dans l'aquarium décorant sa salle d'attente. Alors Papa Poisson, bravant toutes ses peurs, fait son petit bonhomme de chemin jusqu'au Port de Sydney pour sauver son fils, avec l'aide d'un Poisson Ange souffrant de perte de mémoire à court terme (les effets spéciaux utilisés pour représenter le port sont spectaculaires). Alors tous se font de nouveaux amis et découvrent deux choses: Nemo n'est pas aussi handicappé par sa nageoire qu'il ne le pensait, et Papa Poisson doit laisser du loose à son fils et lui laisser découvrir le monde. Voici ce qui m'a surpris: même si c'est un dessin animé que les enfants vont aimer, je pense que les adultes vont l'apprécier beaucoup plus qu'eux. Le message du film s'adresse aux adultes, les blagues s'adressent aux adultes (comme les requins qui semblent avoir leur propres société d'Alcooliques anonymes, ou encore les tortues hippie-granola qui surfent sur le courant marin), même les personnages semblent plaire plus aux adultes. Et vous ne regarderez plus jamais les mouettes de la même façon. Toutes choses considérées: Vous devez voir ce film éventuellement.
Vendredi dingue, dingue, dingue! Je n'étais pas allée voir ce film au début, pare que même si ça m'avait l'air d'une bonne histoire, j'avais peur que les bandes annonces aient vendu les meilleures parties. Puis, une de mes amies m'a assurée que non, le film avait encore beaucoup de bons moments à offrir. Et... il se trouve qu'elle avait raison! ;o) Ce film ne vise pas seulement un jeune public, c'est du plaisir pour toute la famille (wow, on dirait que je suis payée pour en faire la publicité!). Une mère (Jamie Lee Curtis) et sa fille (Lindsay Lohan) se chamaillent constamment. La fille, Anna, a l'impression que la vie de sa mère est parfaite et que celle-ci ne la comprend pas, et elle en veut aussi à sa mère veuve de se remarier bientôt à l'homme dont Anna a l'impression qu'il essaie de remplacer son père. La mère, Dr Tess Coleman, pense que sa fille ne se force pas assez à l'école, qu'elle fait preuve de mauvais jugement en choisissant ses vêtements, ses amis et un petit ami potentiel (Jake), et elle trouve aussi que la musique de sa fille prend trop de son temps. Alors la propriétaire d'un restaurant chinois décide de s'en mêler afin de régler leur problème et elle leur jette un sort: leur esprit est maintenant dans le corps de l'autre et elles doivent apprendre à voir le monde du point de vue de celle-ci; le sort ne sera brisé que lorsqu'elle ressentiront un amour purement altruiste l'une pour l'autre. Alors à travers des qui proquos embarrassants et des situations hilarantes, la fille et la mère apprennent à se respecter mutuellement et se voient sous un jour nouveau. Il se trouve que la vie de la mère est loin d'être aussi facile qu'il ne semble mais que le bonheur de sa fille compte plus que tout pour elle, et il devient clair qu'Anna fait vraiment de son mieux afin de réussir à l'école et qu'elle est un très bonne juge de caractère en fin de compte. Bien sûr, ça finit bien, c'est quand même un film de Disney. Je ne veux pas vous vendre les meilleurs moments, parce qu'alors je ferais exactement ce que je n'aime pas que les bandes annonces fassent. Je dirai que le musique est en fait très bonne (il se trouve que le groupe de musique dont fait partie Anna, les Pink Slips, est très talentueux et on ne peut s'empêcher de se demander ce qu'ils font toujours à jouer dans un garage au lieu de faire des soirées dans les partys et de se trouver des auditions plus souvent). J'ai trouvé intéressant que la musique ait joué un si grand rôle dans ce film, parce que bien sûr ça n'aurait pas pu ressortir de la même manière dans le livre sur lequel l'histoire est basée. Encore une fois, c'est un livre que je n'ai pas lu, mais je ne peux pas imaginer la manière dont ces scènes y étaient écrites, je ne sais aps comment elles auraient pu avoir l'air si vivantes et drôles. J'ai particulièrement aimé la scène où Jake chante sous une fenêtre (et il se trouve qu'il aime vraiment Anna pour son esprit, avec les résultats que vous pouvez imaginer). Toutes choses considérées: C'est un bien meilleur film qu'il n'en a l'air, allez le voir si vous avez envie d'une comédie légère, c'est très drôle! (Malgré que vous devez réaliser que l'idée n'est pas nouvelle, alors vous pourriez avoir quelques moments de déjà vu).
CRITIQUES DE LIVRES
Back Roads - Tawni O'Dell L'histoire se déroule dans les collines de la Pennsylvanie, un endroit couvert d'anciennes villes minières. Harley Altmyer, 19 ans, a vu sa mère se faire incarcérer pour le meurtre de son père abusif. Il a maintenant deux emplois afin de pouvoir survivre, car il doit aussi s'occuper de ses soeurs Amber, Misty et Jody. Mais même au sein de leur foyer les choses ne se déroulent pas facilement: Amber, qui a 16 ans, a des relations sexuelles de manière indifférente avec tous ceux qui le lui demandent et elle défie constamment l'autorité de Harley; Misty, âgée de 12 ans, semble garder un terrible secret; et Jody, qui a six ans, a une amie dont la mère est l'objet des affections de Harley. Alors que Harley tente de son mieux de garder sa famille unie et d'accepter ce qui s'est passé entre ses parents, il commence également à se rendre compte que les choses ne sont pas nécessairement comme elles apparaissent. Ce livre a été choisi par le Club de Lecture d'Oprah. L'histoire est très bien écrite, la narration est captivante, la vie sur les routes perdues au fin-fond de ces villes minières semble en fait très réelle pour le lecteur. Mais la fin est tellement déprimante! C'est un très bon livre qui vous donnera le cafard pendant quelques jours car vous n'aurez pas pu aider les personnages, qui vous semblaient si réels, à remettre leur vie sur le droit chemin.
Balzac et la Petite Tailleuse chinoise - Dai Sijie La Révolution culturelle en Chine, 1971. Deux jeunes intellectuels sont envoyés en rééducation dans un petit village perdu dans la montagne au fin-fond de la campagne chinoise, avec pour seuls bagages leurs vêtements, un violon et un réveille-matin. Les travaux forcés occupent presque toutes leurs journées. Un beau jour, ils rencontrent la fille du tailleur du village voisin et en tombent amoureux, mais elle choisit Luo plutôt que son ami, qui narre l'histoire. Les deux jeunes hommes découvrent aussi, chez un de leurs voisins, une valise pleine de livres occidentaux, qui sont interdits par le président Mao mais qui deviennent vite leur seule source de plaisir. Grâce à ces livres, ils ouvrent l'esprit de la petite tailleuse chinoise... Un classique à lire (ou à voir) absolument.
L'Histoire de Pi - Yann Martel Pi Patel est un jeune garçon Indien, le fils du propriétaire d'un zoo. Il est à la fois Musulman, Chrétien et Hindou pratiquant, à la consternation générale. Sa famille décide éventuellement d'émigrer au Canada, mais le bateau abord duquel ils voyageaient fait naufrage à la suite d'une tempête. Pi se retrouve seul survivant humain à bord d'un canot de sauvetage au milieu du Pacifique, qui transporte aussi un zèbre à la patte cassée, un orang-outan, une hyène et un tigre du Bengal de 450 livres. C'est l'histoire de comment il a passé 227 jours en mer à bord de ce canot et a survécu pour raconter son aventure. Sans vendre quoi que ce soit, j'admets que la fin de la deuxième partie m'a semblé un peu tirée par les cheveux, même si ce n'est techniquement pas entièrement impossible. Je recommande définitivement ce livre; si vous ne l'avez pas déjà lu, vous devriez le faire le plus tôt possible. Je vous avertis tout de suite, n'attendez pas le film, c'est le genre de narration qui est impossible à rendre à l'écran. Le livre est extrêmement bien écrit et très divertissant; la multitude de détails fournis ne rendent l'histoire que plus vivante. C'est aussi le seul livre anglophone à s'être retrouvé sur la liste des meilleurs vendeurs francophones. Ne laissez pas cette vague vous dépasser, montez à bord! ;o)
Soie - Alessandro Baricco C'est un livre court, une très bonne lecture d'été. Vers 1860, un petit village dans le sud de la France vit de l'élevage des vers à soie. Soudain, une épidémie contamine tous les oeufs de la région. Alors, le 6 octobre de chaque année, Hervé Joncour entreprend le long voyage qui doit le mener jusqu'au Japon, afin d'acheter des oeufs sains et de les ramener dans son village avant qu'ils n'éclosent. Il revient toujours le matin de Pâques, sans faute, et retrouve son épouse à temps pour la grand-messe. Hervé Joncour vit alors le choc entre deux mondes, une histoire d'amour avec une femme à qui il ne peut parler, une guerre civile dans un pays lointain, les propos d'un homme mystérieux qui semble tout savoir, une dame tenant un bordel à Nîmes qui est son seul lien avec la langue japonaise, ... Une histoire vraiment captivante qui se lit d'une seule traite.
CRITIQUES DE DISQUES COMPACTS
Christina Aguilera - Stripped Je dois admettre que j'ai longtemps hésité avant d'acheter cet album. Il y a quelques années, Christina n'était qu'une autre Britney et elle n'était donc pas sur mon radar. Puis l'année dernière, elle a changé son look pour le fameux prostituée- à - deux- cennes- à - la- Jerry Springer - qui- ne- porte- rien- que- deux- diachylons- et- un- lacet, et en plus elle a commencé une tournée avec Justin Timberlake, et pour moi c'était deux bonnes raisons de ne pas l'encourager. CEPENDANT, j'ai passé par dessus et il se trouve que cette fille est une chanteuse bourrée de talent. Elle a une voix magnifique, à vous donner la chair de poule quand elle se force (on aurait du s'en rendre compte avec Mulan) et elle a participé à la composition de toutes les chansons de son dernier album. Je respecte bien sûr le fait qu'elle soit plus elle-même maintenant, plutôt que de se contenter d'être la marionnette comme tellement d'autres artistes peuvent l'être. Les thèmes abordés sont principalement de s'accepter telle qu'on est (et ça vient de la fille qui a carrément été contente de prendre quelques livres une fois sur la Pilule), se remettre des blessures du passé, s'amuser et avoir le courage de ses convictions. C'est surtout du pop mais il y a définitivement une côté plus dur à la musique. Je pense que «Fighter» va devenir ma nouvelle chanson thème pour l'été. Toutes choses considérées: Une agréable surprise.
Nick Carter - Now or Never Première impression: C'est qui ce gars qui chante comme un mix entre Nick Carter et Bryan Adams? Juste comme on pensait qu'il avait fini de grandir, il se trouve qu'on n'a encore rien vu. Le début de sa note de remerciement suffit à le prouver. C'est très différent de ce à quoi l'on attendrait d'un album de Backstreet (même du prochain album, très attendu), mais dans le fond c'est parce que ce n'est pas Backstreet. Cet album est plus rock que pop, mais avec les quelques ballades habituelles à travers tout ça. Il a participé à la composition de la plupart du matériel lui-même. Les chansons parlent surtout de l'angoisse de grandir, d'affirmer sa place et, bien sûr, de l'amour. «Help Me» a un vraiment bon beat, comme la plupart des autres chansons d'ailleurs; «Girls in the USA» est presque du hard rock, l'ouverture surtout. «Heart Without a Home», «Do I Have to Cry for You» et «Who Needs the World» sont très bonnes aussi, si vous avez le goût d'une bonne ballade. Par contre, «Miss America» était un peu décevante (un peu trop langoureuse pour mon goût et les paroles n'aidaient pas vraiment, mais dans le fond ce n'est pas lui qui a écrit celle-là ). «Is it Saturday Yet» me rappelait un peu ProZac, le groupe je veux dire, alors le beat était pas mal, mais les paroles étaient un peu trop heureuses-pop pour moi, tout comme «I Just Wanna Take You Home». D'autres chansons sont plus sombres par contre, alors il y a un certain équilibre. C'est infiniment dommage que cet album n'est pas eu plus de temps en ondes (voire aucun temps en ondes), parce que c'est vraiment mieux que cet autre album solo du petit frisé de N'SYNC (il fera froid en Enfer avant que j'achète celui-là ). La musique de Nick Carter est beaucoup plus réelle, sans tous les sons artificiels que l'on peut entendre sur les chansons de Justin, et cet album prouve qu'il a le potentiel d'avoir une longue carrière. Toutes choses considérées: Si vous vous sentez un peu nostalgique des années 80 (Bon Jovi, Bryan Adams), vous allez aimer.
Cher - The Greatest Hits Je veux ici parler de l'album dont les droits d'auteur datent de 1999 (car il y a tellement d'albums de ses meilleurs hits que c'est facile de s'y perdre). Cela inclut des chansons aussi récentes que «Believe», mais aussi des classiques tels que «The Shoop Shoop Song (It's in his Kiss)» et «I Got You Babe». La variété des chansons se fait tout de suite sentir, mais il faut bien sûr s'attendre à cela de la part d'une artiste qui a eu des succès numéro un de manière consistante pour les dernières décennies, et qui ne montre aucun signe d'usure. Il y aura sans doute autant de « tournées d'adieu » qu'il y a d'albums des « meilleurs hits ». Même si les styles changent, la voix demeure toujours reconnaissable et ça a été fantastique d'écouter cet album. Si vous n'étiez pas nostalgique avant de l'écouter, vous le serez sûrement après. Toutes choses considérées: Si vous voulez découvrir (ou redécouvrir) Cher, vous vous devez d'ajouter cet album à votre collection, c'est un classique qui ne se démodera pas (malgré qu'il y a une compilation plus récente qui vaudrait la peine).
Elvis Presley - How Great Thou Art Cela faisait quelques années que je cherchais cet album et je l'ai finalement trouvé. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est un album de gospel (que dis-je, un album... L'album de gospel par excellence) rempli de chansons enregistrées par Elvis par-ci par-là et finalement mises ensemble par le Colonel Parker pendant qu'Elvis était occupé à faire des films. Cet homme peut chanter N'IMPORTE QUOI et lui donner un son merveilleux. Son éducation religieuse brille vraiment sur celui-ci et on ne peut s'empêcher de se demander de quoi il avait l'air dans la chorale de l'église à Tupelo quand il était jeune. Il est extrêmement versatile et je ne pense pas qu'il ai jamais chanté quoi que ce soit sans le maîtriser complètement; il a même déjà prouvé qu'il pouvait chanter de l'opéra. On ne devinerait jamais qu'il est le Roi du Rock and Roll à partir de cet album. C'est vraiment une expérience merveilleuse (pour ceux qui aiment la musique gospel). Il y a seulement « Crying in the Chapel » qui s'est retrouvée sur d'autres albums aussi, le reste sont des perles rares. Je pense que je n'ai que de bonnes choses à dire d'Elvis Presley. Toutes choses considérées: Wow. J'adore. Le King règne toujours.
Lisa Marie Presley - To Whom It May Concern
La fille du King a finalement suivi les traces de son père (on se demande bien ce qui lui a pris tant de temps). La ressemblance de famille est frappante sur la photo de la couverture. La question demeure: a-t-elle vraiment de quoi faire tenir un album ou se repose-t-elle sur les lauriers de son père? Et bien, elle se débrouille vraiment pas mal. Cet album est principalement une réflexion/auto-analyse de sa vie, qui explore des sujets tels que la mort de plusieurs membres de sa famille, ce que c'était de grandir sous l'oeil du public et la justifications de ses actes. Une chansons est même dédiée à ses enfants et à l'effet positif qu'ils ont eu sur sa vie. Sa voix granuleuse lui donne un air très confiant. Il n'y a rien qui rappelle la musique de son père, mais d'un autre côté c'est très rafraîchissant de voir qu'elle a son propre style. Je dirais que c'est surtout du rock léger, avec quelques chansons un peu plus agressives et une ou deux ballades à travers ça. C'est tout sauf prétentieux, tout en affirmant sa place.
Toutes choses considérées: pas mal bon pour un premier album.
Trame sonore du film Frida
Dès les toutes premières notes, ça sent le Mexique à plein nez. On y entend des instruments mexicains traditionnels ainsi que quelques chansons traditionnelles du Mexique, incluant certaines des chansons que Frida elle-même adorait. Par exemple, Chavela Vargas en personne, un icône mexicain qui était une amie proche et parfois une amante de Frida, a même deux chansons sur cet album: la première a été enregistrée il y a 40 ans, la deuxième est telle qu'elle l'a chantée lors de son rôle dans le film. Salma Hayek chante aussi sur quelques-unes des pistes. Les chansons qui ont été composées spécialement pour cette bande sonore s'y marient très bien et on aurait du mal à les distinguer toutes. Les mélodies sont simples mais envoûtantes. Certaines des chansons sont gaies, d'autres sont plus sombres et tristes. « Burn It Blue », la finale jouée lorsque le corps de Frida brûle dans son lit, semble passer à travers vous et vous hante presque. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi cet album a remporté le prix de la meilleure musique aux Oscars de 2003.
Toutes choses considérées: il se peut que vous appréciez plus cet album si vous avez vu le film, mais même si vous n'avez qu'une fringale pour un goût du Mexique il pourra satisfaire votre faim.
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